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29. Juillet 1940
Cher ami,
avez-vous reçu ma lettre qui vous a suivi en Amerique ?
Que des évènements depuis ce temps, je vous raconterai un jour
nos miseres de ces quelques semaines passés. Aujourd’hui je vous
envoie enfin une adresse fixe, nous allons resté à Aix en Provence
en attendant les évènement. J’aurai aimé de partir aussi en Amerique
puisque ici pur un musicien il n’y aura pas grande chose à faire et je
ne parle pas des dangers de tout sorte, enfin j’ai fait mon possible j’ai écris
de tout les côtès mais la correspondance à repris depuis quelques
jours et je n’ai pas des reponses et je ne sias pas non plus si mes
lettres sont arrivée à la destination. J’ai demandé Šafránek qui est à
N. York et à plussieurs amis, ici à Aix je suis plus au courant de ce
qui ce passe et je vois que tout le monde s’est sauvé en Am. du Nord
presque tous les artistes, c’est sera très dure de trouver une existence
là bas, je ne compte pas dèjà trop, après mes experiences , sur notre
gouvernement, qui sauve au fond tous ces employés et les „ministres“
enfin tous ces gens qui ne servent à rien du tout, sauf couvrir unitile[!]
les papiers, et je vous assure qu ils se sont tous lieu sauvé, mais les
artistes qui pouvaient vraiment faire quelque chose et qui le font
cela ne les interesse pas, c’était toujours comme cela chez nou[s]
on n’a même pas voulu sauvé mes manuscripts et j’ai bien
peur que j’en avait perdu beaocoup, tout ce que j’ai écris ces derniers
temps, je ne sais pas si je les retrouverais. Tout cela c’est bien
decouragent et à bien reflechir, je ne demanderai plus rien à
notre gouvernement et je vais tâcher de mes debrouiller seul
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j’ai encore pas mal d’amis parmi les Francais et en Swisse, ce qui
ne m’abandoneront pas dans ces moments dures et tragiques. Je pense
au fond, que pour moi la meielleure solution n’est pas d’aller
au Nord ou en ces temps il y a trop des mondes, mais aller au Ameriq[ue]
du Sud et attendre là bas en travaillant la fin du conflict et de
me ressaisir et au fond reposer après tout ces enervement et prepare
mes nouvelles oeuvres dans un peu des tranquillité. Pour cela je
voudrais vous demander si vous pourier m’aider vous même et
après jai voulu vous demander de rechercher M. Baťa qui est aussi
en Amerique du Sud et de lui expliquer mon cas et tout ce que
je vous écris, il y a peut être même plusieurs fabricants là-bas,
qui pourraient s’unir pour m’aider et qui pourraient m’assur[er]
une existence provisoire en attendant la fin de tout cela, une chambre a[vec]
cuisine et piano suffirait. Voilà où nous en sommes, vous serez
bien aimable de me repondre les plus tôt possible et de m’ecr[ire]
qu’est-ce qu’il faudrait faire et s’il y a les moyen?? s d’aller là et en
ce cas (ecrivez à Bata / je lui ecrirai aussitôt quand j’éspère trouver ici
son adresse -) il me faudrait probablement une invitation et les reco-
mandation des personages. Si vous verrez Kleiber saluez le de ma
part, il faut qu’il joue Les Ricercari, ou Concerto grosso ou Concerto [pour]
piano avec Germaine Leroux ou Firkušný. Je reste ici deux mois si
possible et je vais attendre votre reponse impatiament. Peut-être vous
trouverez là bas encore quelques compatriste riche qui pourrer m’a-
ssurer là vie pour quelque temps là bas, mais il faudrait pour
obtenir visa toutes sorte des formalités et peut être même une demande
notre gouvernement, vous pouver vous [encore ?] renseigner là bas.
[přípis na okraji strany 1; marginal inscription, page 1]
Je vous annonce la triste nouvelle que Mm. Víta est
morte a Montpellier, dans ces jours des tournantes
le 16. Juin
[přípis na okraji strany 2; marginal inscription, page 2]
Merci et ecrivez bientôt ! Mon adresse est B.M. chez Melle Bonyom.
5 Cours d’Orbitelle
Aix en Provence
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