Cher H. B. J’ai écouté hier votre 3ième émission sur Julietta. J’ai lu – et même relu – le texte que vous m’avez envoyé, de vos 3 émissions. Inutile de vous parler de mon émotion. Vous la devinez. Mais je voudrais vous écrire une vraie lettre. Je n’ai pas le temps aujourd’hui. Elle mérite d‘être faits sur le plan qui convient et de venir des profondeurs. L’opéra de Martinu est une merveille dans l’ordre de l’émotion pudiquement exprimée et dans le domaine du rêve. Ma pièce a été le grain qui a germé dans l’esprit de Martinu. Mais l’opéra dépasse de beaucoup la pièce, tout en la continuant. Il y a des choses que la musique seule peut exprimer. Votre analyse de l’opéra est une marveille de finesse, d’intuition et de claret. Je dois en dire autant de votre analyse de ma pièce. Vous avez [promené?] votre [auteurs?] dans des coins d’ombre que je [descents?] mal. Comme Berlioz vous êtes un … écrivain sur la musique – et ses environs. D’ailleurs il y a des harmoniques entre vous et l’auteur de la Damnation de Faust. Je suis content d’apprendre que vous avez écrit un opera d’aprés Tête d’Or. Cette pièce – ou plutôt ce poème à plusieur voix – est admirable et corresponde exactement à votre universe. Mais je vous écrirait mieux ces jours-ci. Amitié G. N.
Preview only available at the Institute.