General information
Type of the document Letter
SenderMartinů, Bohuslav
Sender (corporation)
Sender‘s locationAix-en-Provence
Send date01.12.1940
Send date noteDate on the post stamp: 2. 12. 1940
RecipientMihalovici, Marcel
Recipient (corporation)
Recipient‘s locationCannes
LanguageFrench
AcquiredAuction J. A. Stargardt, 15 and 16 April 2021 (Katalog 709, LOT 609, "22 Autographen von Komponisten und Dirigenten, meist e.Br.m.U. Vereinzelt kleinere Läsuren"); a copy was obtained by the Bohuslav Martinů Institute from the current owner on 10 July 2021
Owner of the source- Soukromý vlastník, Private owner
Call number at IBMMihM 1940-12-01
Content and physical description
ContentMartinů thanks for Mihalovici’s long letter and informs him about their situation, BM and his wife are waiting for a boat to the USA, and the one departing on 25 December will probably leave without them. He thought of celebrating his fiftieth birthday in Lisbon but it will not be. Tibor's overcoat was brought by Christianne [Duval?] [(Jouard?].)] with their suitcases, it was sent by [Maryka/Mayka?] Maybe Tibor could write him ["lui"] a quick note (414 rue Paradis, Marseille). BM have finished the SINFONIETTA GIOCOSA and received a commission for SONATA DA CAMERA. He works between trips to Marseille, his room is very cold and it makes it more challenging to play the piano there. BM has brought a bad impression from Marseille (except [Boudville?]). BM regrets he cannot be with MM, maybe they could visit him on Christmas if they won’t depart by then. BM also thanks for MM’s encouragement, however the current situation does not bother him – they are living history and have to get used to following the path that is proper to them and forms their life. For events they are nothing but witnesses who cannot change anything themselves. It has been a long time since he accepted all of this, but for him there is a much more important thing – the artist needs some conditions of inner freedom to follow his path.
Diplomatic transcription of the letter

Aix 1/Dec 1940.



 



Cher Mihalo,



merci pour votre longue lettre et voici nos nouvelles, qui



sont toujours les mêmes, j'ai refait ma demande et nous



attendons, mais le bateau de 25. Dec. partira probablement



sans nous, j'ai pensé de fêter mon cinquantaine le 8. Dec.



à Lisbonne, mais il n'en sera rien. Le pardes[s]us de Tibor



a été apporté par Christianne [Duval?] [(Jouard?].)] avec nos valises



c'est [Mayka?] qui l'a envoié [sic]. Peut être Tibor pouvait lui ecrire



un petit mot c'est 414 rue Paradis, Marseille. Je vois que vous



travaillez tous, moi aussi j'ai terminé la Sinfonia pour piano



et petit ensemble et j'ai reçu une commande pour violoncelle



avec petit orchestre, alors je travaille entre les voyages à Marseille



il fait bien froid dans la chambre et pour ma technique du



piano ce n'est pas bien, cela me [prise?] de peu moyer du technique



que j'ai. Autrement le temps passe avec les événements.



De Marseille j'ai apporté une mauvaise impression (sauf [Boudville?])



et cela m'a beaucoup attristé, les choses qui touchent la conviction



des artistes et amis que je connais ne sont toujours très sensible



et j'était vraiment malheureux de constater, que cela peut changer



tel[l]ement, je comprends la situation mais quand même il y



a des choses qui vous choquent, enfin, cela changera peut être



plus tard. Je suis content que vous faites la musique et que vous



travaillez, je regrette de ne pas être avec vous et si nous ne partons pas



 



nous viendrons peut être pour Noel vous voir et être avec vous. Merci pour votre



lettre et encouragement mais je vous assure que ce ne sont pas des événements



qui me tracasse et la situation actuelle, nous vivons l'histoire et il faut s'y



habituer vivre et suivre le chemin qui est proprement à nous, et qui forme notre



vie et notre raison d'être et qui est suffisant pour remplir ma vie. Pour les évé-



nement[s] nous sommes rien que les temoins, éttoné [=étonné], surpris et tourmentés, mais



nous n'y pouvons rien changer nous même avec la meilleure volonté, n'est ce pas,



ni les resultats ni developpement ne dependra pas de nous, nous sommes engagé



comme les miliones d'autres dans l'histoire qui se forme, et peut être des grandes



changements se preparent, que nous avons attendu, même désirése et prevues.



C'est depuis longtemps que j[']ai accepté tous cela, mais il y a pour moi une



chose beaucoup plus importante et grave, je ne peux pas vous l'ecrire, mais vous



le comprendrez, que l'artiste a besoin quelques conditions de la liberté interieure



pour suivre son chemin et cela est indispensable en chaque cas. Enfin je ne



veux pas vous ajouter les pensées noir[e]s, vous devez être assez inquiet avec les



événements qui se passent chez nous. Merci toujours pour vos paroles si amicales



et gentils d'encouragements et nous vous envions [sic; envoyons] à vous et à tous nos



meilleurs vœux et meilleures souvenirs et puisque il n'y a d'autre chose à



faire attendons la suitte [sic; suite] que est ce qui apportera. Je serais très heureux de



vous voir et de parler un peu avec vous et peut être ce sera pour Noël.



Mes amitiés à tous le monde et n'oubliez pas me souhaiter mon 50naire le 8. Decembre.



Bien à vous



Votre



B. Martinů


Total number of leaves1
Number of pages bearing text2
NoteEnvelope enclosed
FixationHandwriting
Letter

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Quality of digitisationNot professional colour
Date of digitisation07/2021
Note on digitisationPhoto
Location as subject
Lisbon
Marseille
Person as subject
Composition as subject
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