Paris 23/12 1926.
Ma petite Lotte chérie,
je vous attends aujourdhui, mais vous travaillez peut-etre
jusqu’au soir et vous ne pouvez pas venir me voir voir et me
dire bonjour, alor je vous ecrie et je vous souhaite le
plus meilleur fêtes de Noël et tout çe que vous même
desirez le meilleur, pour que vous soiyez heureusse. Je
vous souviendrai beaucoup pendant les fêtes et je vous
appelle: „Ma petite mignone, ma colombe, je t’envoye
mille et mille baisseurs et je t’embrasse très genti-
ment et je te souviens, ma chèrie, chèrie.“
J’ai quelque chose à vous demander, qui est de
grande importance. Je vous prie de ne rien achetèr pour
moi, rien, aucun cadeau, rien. Je suis très heureux de
pouvoir vous voir, vous entendre, vous carresser un
petit peu quand vous venez me voir et quand je peux
ecouter votre voix comme un bavardage d’oiseux, alors toutes
ces choses me rendont heureux et je n’ai pas besoien rien de
plus. Il me semble, au moment quand je vous ai dit, que
je voudrais vous donner un petit cadeau pour les souvenirs à
moi, que vous avez reflechi de me faire une revanche et
j’ai oubliée vous dire, qu’il ne faut pas acheter rien.
Vous m’avez donner dejà beaucoup, beaucoup plus que je vous
pouvais jamais vous revancher. Vous me ferez un grand plaisir
si vous m’obeirez. Et ne vous fâche pas à moi.
Je vous attendrais dimanche dans cette café près de métro St.Denis
entre 2 ½–3 heures et je me rejouis beaucoup à toi, je
suis toujours avec les milles baissers à toi
ton Bohuslav.
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