General information
Type of the document Letter
SenderMartinů, Bohuslav
Sender (corporation)
Sender‘s locationParis
Send date25.01.1927
RecipientMartinů, Charlotte
Recipient (corporation)
Recipient‘s locationParis
Note on Recipient‘s location[Paris]
LanguageFrench
Acquiredbought from ms. Holomčíková; 2017
Owner of the sourceNadace Bohuslava Martinů
Former owner- Soukromý vlastník, Private owner
Call number at IBMMarC 1927-01-25
Content and physical description
Diplomatic transcription of the letter

Paris 25/1 1927.



Ma petite colombe chèrie,



            j’ai travaillé beaucoup, beaucoup, et maintenante j’âi fini et



je vous envoye mille et mille baiseur et souvenir. Imaginez vous que je me suis



lever a 7 ½ du matin et j’ecrivais jusqu’a six heures. [1] Et l’après midi,



environ trois heures, il n’a j’ai eu une idée d’avoir entendre sonner chez



moi. Et j’ai songé que vous etiez arriver, tout caché sous votre petit



chapeau et vous avez resté chez moi jusqu’au soir. On n’a pas parlé



beaucoup, parce j’étais ocupée avec mes melodies, mais je savais que



vous êtes près de moi. Je n’ai vous ai pas vue mais j’ai vu



dans un perssentiment de votre vos petites maines, je croiais voir



une voile tout bleu avec la petite aiquille tout près de moi.



Je savais que c’étais vous, mon petit oiseau, avec le petit coussin



noir-rouge d‘on qui étais destinée à moi. Je vous ai parlé, mais



vous ne m’avez pas repondu, mais vous m’avez regardée si genti-



mente et si longtemps. On étais très bien. Et puis j’ai comencé



à jouer piano, et vous étiez deriere moi, toute silencieusse et



le soleil a été rentré par la fenêtre. Il y en avait plein la



chambre plein et on travaille bien dans cets conditions.



C’était, comme au printemps, à la campagne,



 



quand j’ai retourné la tête, je me croisais dans le jardin. Toute ma



chambre était couvert des fleurs, des couleurs, qui chantais beaucoup



de jolie chansons, beaucoup des melodies si douce, comme votre regard



que j’ai trouvé partout, partout. Et tojour, vous m’avez regardée,



quand le soleil s’été couché et la chambre s’était couvert de l’ombre,



toujours, j’ai vu votre regard, vos yeux, qui ont accompagné toutes mes



mouvements, avec la douceur, la gentiesse. Que vous m’étes chèrie.



Je vous embrasse les petites yeux, les mains, les cheveaux, tout, tout.



 



 



À demain, ma chèrie, l’apres-midi, je vous attends. Il ètais beau temps aujourdhui



et si sela va continuer, alors nous aurons le printemp dans quelque



jour et ce sera joli, qu’est que vous en pensez? Pas vrai?



            Ma petite Lotte, je t’envoye mille et mille baiseurs



            et je suis à toi, ton



                        Bohuslav.



 



 



 



 


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