Chere Madame, je vous remercie pour votre aimable lettre, je reste á Paris, mes compratristes ont besoin de moi ici. Nous sommes maintenant presque tous des soldats et chacun de son côté doit lutter pour regagner notre l´indipendence et la liberté pour notre pays, et moi il me reste toujours ma musique pour affirmer que même le petit pays comme la Bohéme est capable de se défendre dans la concurrence spirituelle universel et pour affirmer sa volonté de vivre libre dans notre pays. C´est pourquoi je me permets de m´adresser á vous avec cette lettre et de vous demander au cas que vous alliez donner des concerts en Amerique de placer aussi programmes une oevre de moi, pour notre propagande et pour attirer un peu l´attention de votre grand et libre pays sur les efforts de ceux qui luttent pour retrouver sa liberté. Je serais trés heureuse si vous pouviez de faire connaître mon derniére oeuvre, qui a eu un quand succes au Festival de Venise, les „Trois Ricercari“. Je me permets de vous envoyer au même temps la partitions á laquelle je joins tous mes sentiments les meilleurs et l´expression de mes hommages les plus respectueux.
B. Martinů
31. str. du Parc Montsouris
Paris 14e
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