Paris 28/3 1927.
Ma petite Lotte chèrie;
comment ça va-toie? Tu as bien voyagée et bien
arrivée? On t’atandé à la gare? Alors, c’est aujourdhui, le jour
de baptême, tu vas danser chanter jusqu’à mardi matin? [1]
J’ai été apres-midi à Bufallo voir le match. C’était
très joli, il y avait beaucoup de monde, de la musique. Il ne fait
pas beau pour se promener, il a plu à midi alors je suis allé
voir le match. L’equipe francais a très bien joué. Et maintenante
me voilà revenu, chez moi en t’ecrivant. Tu as oubliée prendre
ton cachecols, il t’attendra ju’squà marcredi soir. Et ton costume?
Il a été fait et terminée avant depart? Et comment te va-toi il?
Je pense, que bien. Je ne suis pas habitué rester tout seul samedi et
dimanche alors cela me paraît bizzare. Je suis content de aller voir
cet match, j’aime beaucoup voir çela, de temps en temps. Et parce que je
suis seul... Il faut me raconter, tout se qui s’est passé chez vous.
J’ai travaillé samedi toute la journée et aujourdhui j’ai dormi jusqu’a 11 heures
sans interuption. Hier j’ai cuisiné, alors je me suis levé aujourdhui justement
prendre deux escalopes dans mon coffre-fort. [2] Je ne sais pas encore, qu’est que
je ferai çe soir, il y aura du monde partout. [3] Semaine prochain joue
Feri Renée à la rue de le Santé dans „l amour s’est pasé sur les toits“. Il
faut voir ça n’est pas ma chèrie?
Je t’envoie mille baisers et mille souvenirs de ma
chambre avec le petit piano noir et avec des fleurs. Je pense à toi,
je pense qu’est que tu peux faire en çe moment, peut-être tu
as assez de travaille et d’ocupation avec te deux jumeaux et
des preparations pour le soir. Je te souhaite bon sejour et beau-
coup de amusement et bon voyage en retour et je suis tout
à toi.
Au revoir, mercredi soir, ma petite chèrie
Bohuslav.
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