Paris 26/2 1927.
Ma petite Lotte chèrie,
voilá, un dimanche et pas de Lotte, pas de petite colombe adorée.
Elle n’est pas si loin, mais assez suffissante pour ne pouvoir pas venir.
Je me demande, qu’est ce que vous pouvez faire en ce moment? Peut-
être vous choisissez des ettofes, pour fabriquer la masque [1] ou vous
vous amusez avec deux petits jumeaux, et vous êtes peut-être trės
heureuse être chez vous, près de votre mère. On vous a aquelli avec grand
plaisir, surement. Je travaille et je pense à vous. [2] Il fait beau
temps aujourdhui, il’y a du soleil. J’ai été de matin au
porte Cliquandcourt[3] pour acheter de tapis, mails il n’y avait pas
grand choses à choisir. Maintenante, je suis chez moi, tout seule
et je travaille, je fait des melodies et je regarde de
temps en temps par la fenêtre, de nuages blanc, qui passe.
Çe sont deja du printemps. Là s’approche. Vous me venez
raconter toute, que’est-ce que vous avez fait chez vous, pendant
5. jours et comment vous vous avez amuser le mardi gras et
quelle costume vous aviez porté. [4] Vous me dirai toute n’est pas?
Est-qu’il y a des violletes, que vous m’avez promis? Et le
voyage vous a été agreable? Cê n’étais pas trop long?
Je vous envoi mille et mille baisers et beaucoup des
voeux rejouisez vous bien chez vous et profitez en pour respi-
rer d’air de la forêt et des champs et rentrez bientot.
Et si vous n’avez pas trop dé occupations, souvenez vous
un peu à de dimanche passe on nous étions ensemble, soit
au Bois de Boulogne, quand il faisait beau temps, soit, entourée
des petits jolis coussins, en regardant qu’il pleut.
Toujour à vous avec beaucoup de salutations
et beaucoup de caresses, que je cache pour vous
votre
Bohuslav.
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