Paris 25/4 1927.
Ma petite Lolotte chèrie,
j‘ai reçu ton lettre aujourdhui matin et je te remercie
beaucoup d avoir penser à moi, et je te remercie d’avoir m’envoyêr
tellement des tendres souvenir et des gentilles salutations de
André, Gilbert et Chinette. [1] Je travaille aujourdhui et je prepare
une
des „boulettes“. Il fait toujours vilaine temps, et la pluie
est toujours à tomber. Je pense à toi et me figure, de te
voir aller et venir dans ta maison avec une petite fille
sur le bras, qui te regard et qui taquine tes cheveux.
C’est bientôt que tu vas rentrer. Oui, je suis libre et si je
ne serais pas ocupé, j’irai à ta rencontre à la gare. Si je ne
serai pas là, ma chèrie, si tu ne sera pas trop fati-
guée, et n’oublie pas emmener le soleil, il est caché dans
la fôret, peut-être, tu n’as qu’à apeller: „Alló? Ou est tu?
Mon grand soleil? Viens avec moi à Paris, c’est triste
là-bas sans toi.“ Et il viendra surment.
Tu avais peut-être beaucoup des affaires à faire chez
toi. J’étais bien au Folies Bergere, c’était très jolie. [2] Toute
la journée je suis resté chez moi, j’ai etudié une article
de musique, très dificile et j’ai été assez fatigué.
Dans le sommeille j’etais pa au bord de la mère, il y
avait une tres grande marais, marè, marè? [3] et c’etait très
jolie. Alors ce sera apres-demain qu’on se verra?
Au revoir, à bientot, ma chèrie. Je t’envoye mille
baisers et mille remerciments de ton ta lettre
je me rejouis à toi et je suis
ton.
Bohuslav.
|