General information
Type of the document Letter
SenderMartinů, Bohuslav
Sender (corporation)
Sender‘s locationAix-en-Provence
Send date29.07.1940
RecipientDeutsch, Pavel
Recipient (corporation)
LanguageFrench
Acquiredcopy from Gregory Dayton-Mohl, 2013
Owner of the source- Soukromý vlastník, Private owner
Call number at IBMDeu 1940-07-29
Content and physical description
Transcription of the letter

[1]



29. Juillet 1940



Cher ami,



avez-vous reçu ma lettre qui vous a suivi en Amerique ?



Que des évènements depuis ce temps, je vous raconterai un jour



nos miseres de ces quelques semaines passés. Aujourd’hui je vous



envoie enfin une adresse fixe, nous allons resté à Aix en Provence



en attendant les évènement. J’aurai aimé de partir aussi en Amerique



puisque ici pur un musicien il n’y aura pas grande chose à faire et je



ne parle pas des dangers de tout sorte, enfin j’ai fait mon possible j’ai écris



de tout les côtès mais la correspondance à repris depuis quelques



jours et je n’ai pas des reponses et je ne sias pas non plus si mes



lettres sont arrivée à la destination. J’ai demandé Šafránek qui est à



N. York et à plussieurs amis, ici à Aix je suis plus au courant de ce



qui ce passe et je vois que tout le monde s’est sauvé en Am. du Nord



presque tous les artistes, c’est sera très dure de trouver une existence



là bas, je ne compte pas dèjà trop, après mes experiences , sur notre



gouvernement, qui sauve au fond tous ces employés et les „ministres“



enfin tous ces gens qui ne servent à rien du tout, sauf couvrir unitile[!]



les papiers, et je vous assure qu ils se sont tous lieu sauvé, mais les



artistes qui pouvaient vraiment faire quelque chose et qui le font



cela ne les interesse pas, c’était toujours comme cela chez nou[s]



on n’a même pas voulu sauvé mes manuscripts et j’ai bien



peur que j’en avait perdu beaocoup, tout ce que j’ai écris ces derniers



temps, je ne sais pas si je les retrouverais. Tout cela c’est bien



decouragent et à bien reflechir, je ne demanderai plus rien à



notre gouvernement et je vais tâcher de mes debrouiller seul



[2]



j’ai encore pas mal d’amis parmi les Francais et en Swisse, ce qui



ne m’abandoneront pas dans ces moments dures et tragiques. Je pense



au fond, que pour moi la meielleure solution n’est pas d’aller



au Nord ou en ces temps il y a trop des mondes, mais aller au Ameriq[ue]



du Sud et attendre là bas en travaillant la fin du conflict et de



me ressaisir et au fond reposer après tout ces enervement et prepare



mes nouvelles oeuvres dans un peu des tranquillité. Pour cela je



voudrais vous demander si vous pourier m’aider vous même et



après jai voulu vous demander de rechercher M. Baťa qui est aussi



en Amerique du Sud et de lui expliquer mon cas et tout ce que



je vous écris, il y a peut être même plusieurs fabricants là-bas,



qui pourraient s’unir pour m’aider et qui pourraient m’assur[er]



une existence provisoire en attendant la fin de tout cela, une chambre a[vec]



cuisine et piano suffirait. Voilà où nous en sommes, vous serez



bien aimable de me repondre les plus tôt possible et de m’ecr[ire]



qu’est-ce qu’il faudrait faire et s’il y a les moyen?? s d’aller là et en



ce cas (ecrivez à Bata / je lui ecrirai aussitôt quand j’éspère trouver ici



son adresse -) il me faudrait probablement une invitation et les reco-



mandation des personages. Si vous verrez Kleiber saluez le de ma



part, il faut qu’il joue Les Ricercari, ou Concerto grosso ou Concerto [pour]



piano avec Germaine Leroux ou Firkušný. Je reste ici deux mois si



possible et je vais attendre votre reponse impatiament. Peut-être vous



trouverez là bas encore quelques compatriste riche qui pourrer m’a-



ssurer là vie pour quelque temps là bas, mais il faudrait pour



obtenir visa toutes sorte des formalités et peut être même une demande



notre gouvernement, vous pouver vous [encore ?] renseigner là bas.



[přípis na okraji strany 1; marginal inscription, page 1]



Je vous annonce la triste nouvelle que Mm. Víta est



morte a Montpellier, dans ces jours des tournantes



le 16. Juin



[přípis na okraji strany 2; marginal inscription, page 2]



Merci et ecrivez bientôt ! Mon adresse est B.M. chez Melle Bonyom.



5 Cours d’Orbitelle



Aix en Provence


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USA
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